Un délit en recrudescence : l’abus de faiblesse
L’abus de faiblesse est un délit dont a, à connaître, le Tribunal Correctionnel.
Avocate pratiquant le droit de la famille et le droit pénal, je reçois des clients dont les parents, âgés, ont été victimes d’abus de faiblesse.
L’abus de faiblesse génère beaucoup de désarroi et de souffrance chez les enfants de la victime.
En effet, la victime ne se rend compte de rien puisque son discernement est affecté par la maladie ou par l’âge.
Ma mission d’Avocate répond à un besoin de justice.
Les auteurs de l’abus de faiblesse sont souvent des personnes de l’entourage de la personne âgée qui pour les besoins de la cause, se montrent très prévenantes, aimables, avec une bienveillance feinte pour emporter « le consentement » de leur victime.
Ainsi, j‘ai eu à connaître de situations de personnes âgées dont l’aide ménagère se faisait régler en espèces selon un taux horaire exorbitant, délestait son employeur de mobilier, verrerie, argenterie… prétextant qu’il s’agissait d’une donation alors que la victime n’avait pas tout le discernement nécessaire.
Une aide ménagère avait même fait signer à sa victime et employeur un acte de cession de la voiture de celui-ci, sans prix.
Plus grave, l’aide ménagère se proposait de faire les courses alimentaires de la victime et se faisant remettre par celle-ci des chèques vierges. L’aide ménagère faisant également les courses pour satisfaire ses besoins personnels.
Le milieu professionnel n’échappe pas à la commission de ce délit qu’est l’abus de faiblesse. J’ai eu à connaître d’un concessionnaire automobile qui avait abusé de la faiblesse de la personne âgée pour lui vendre un véhicule « deux portes » alors que la personne âgée de 89 ans avait les pires difficultés à se mouvoir. Le concessionnaire lui avait également « vendu » des options totalement inutiles profitant de la surdité de son client. J’ai adressé, en ma qualité d’avocate, des lettres de « rappel à la Loi » aux personnes malveillantes.
Celles-ci ont permis de rétablir très rapidement la situation : restitution d’objets, annulation des contrats…