J’interviens pour rétablir la communication et trouver des accords lorsque les époux sont en difficulté, lorsque je suis saisie par des héritiers, lorsque les enfants ont rompu tout avec leurs parents.
Les époux en difficulté : la médiation familiale peut répondre à leurs besoins :
Je pratique la médiation familiale entre les époux sur le point de se séparer afin d’envisager avec eux les effets de leur séparation permettant de répondre au mieux à leurs besoins et à ceux des enfants.
« Moi, le père, je veux avoir mon fils, tous les week-end et tous les mercredis ».
A quoi répond ce besoin ?
Le père va expliquer que durant la vie commune, la mère, selon son ressenti, l’a dévalorisé aux yeux de l’enfant ; le père veut rattraper le temps perdu et pense que des rencontres nombreuses vont restaurer sa place de père.
La médiation va permettre de confronter les points de vue de chacun des parents. Il n’y a pas une seule vérité mais la vérité des faits.
Les héritiers en difficulté
Je pratique également la médiation familiale en droit des successions afin que les frères ou sœurs en conflit fassent ressurgir les démons du passé, justifiant selon eux, leur position actuelle.
Ces besoins et ressentis permettent à l’autre de mieux comprendre tel agissement ou tel comportement.
« Je ne comprends pas pourquoi mon père a avantagé mon frère en lui léguant par testament plus que sa part. Mon frère se retrouve ainsi propriétaire de l’appartement qui appartenait à mon père. Ce que j’en sais, c’est que mon frère a apitoyé mon père sur sa situation de chômage puis de surendettement. Moi, je me suis retrouvée veuve et mon père n’a rien fait pour moi ».
Qu’est ce que cela vous fait que votre frère ait été avantagé ?
« un sentiment de frustration, de déconsidération, de ne pas avoir été un enfant à part entière, d’être mal aimée ».
Vous Monsieur, comprenez-vous ce que peut ressentir votre sœur ?
En ma qualité de médiatrice familiale, j’utilise des outils de communication afin de permettre à chacun de pratiquer l’empathie, de se mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre.
Les parents et les enfants en difficulté
Je reçois de plus en plus souvent, à mon cabinet d’avocat, des parents qui sont en rupture de communication avec leurs enfants. Il s’agit d’une situation extrêmement difficile à vivre, même parfois, pour le parent qui continue à entretenir des liens. La séparation des parents favorise souvent cette rupture. Ces difficultés peuvent se traduire par des procédures en demande d’une pension alimentaire exorbitante de la part de jeunes majeurs à l’encontre de leurs parents.
Une procédure enfants / parents laisse des traces et n’est de nature à satisfaire ni les besoins des enfants ni les besoins des parents. L’enfant qui obtient du Juge la pension alimentaire qu’il demande ne sera pas satisfait ; le parent qui voit sa proposition de pension alimentaire entérinée par le Juge ne sera pas, non plus, satisfait.
Il est communément admis que derrière une demande à caractère financier, se dissimule une autre demande. Quel sens donner à une demande de pension alimentaire de 1 000 € par mois alors que le père, ouvrier d’usine, ne perçoit qu’un salaire de 1 500 € par mois ?
C’est la vocation de la médiation familiale d’aller chercher derrière les mots, le souhait véritable de la personne en difficulté.
L’un des outils de la médiation familiale est de prime abord l’écoute mutuelle qui est essentielle : la personne doit écouter ce que dit l’autre et ce qu’elle même dit. La reformulation est utilisée et permet d’avancer sur des bases solides compréhensibles par tous.
La médiation familiale obéit à certaines règles : confidentialité, non agressivité, respect de l’autre…
Lorsque j’interviens en qualité de médiatrice familiale, je suis un tiers neutre, impartial qui ne prend pas parti pour l’une ou l’autre personne et qui ne porte aucun jugement. La médiation familiale se déroule en lieu neutre.